Le Convoi Testo

Testo Le Convoi

Ils avancent lourdement dans le jour qui surgit
La route s'ouvre comme une plaie
Qui se referme sur leur passage
Qu'ils ouvrent comme une plaie
Au pied de grands barrages, ils s'arrêtent et s'endorment
Ils rêvent de fruits et de baies
De charbons posés sous le feu à le ciel ouvert
Ils rêvent de fruits et de baies

Bientôt, bientôt, tu les verras
Comme un fleuve naissant au grand jour
Bientôt, tu verras le convoi
Et tu prendras peur de l'amour

Ils s'échangent des signes comme des mots d'une langue inconnue
D'un pays qui ne veux rien dire, et dont l'histoire c'est perdu
Ils marchent sur le couloir datant de longue haleine
Ils ne fuient pas mais ils s'entraident, à prendre ce temps par les rennes

Refrain

On dit la fatigue les tuera mais la mort,
N'est que l'autre ni du chemin qu'ils ont pris
Mais rien ne dit , non rien ne dit
Allez voir qu'ils vivent encore,
Même s'ils marchent et se sourient
Même s'ils rêvent de fruits et de baies
Qu'ils ouvrent la route comme une plaie
Rien ne nous dit non, qu'ils vivent encore
Refrain

L'amour est le grand oncle qui mène le convoi
C'est l'intenable promesse, l'incertitude absolue
C'est le miracle du sommeil lié au miracle des rues
Qui envenimé, d'un même élan se soulève
Une seule main pour guide la route ne ment pas
La route ne mentira jamais ou qu'elle les mène
A ce qui ont joint le convoi, la route dit tout ce qu'elle sait

Refrain

C'est une force immense, c'est l'irication même
Le flux du sang des morts ravivant les fontaines
Les vagues qui tournoient les cadres qui laissent tout passer
Les fluides les plus troubles, les eaux les plus salées
C'est ce fardeau rêvé qui les mène et qui freine
L'avancée du convoi, les pas sont si chargés
Tant d'efforts consentir s'écoulaient dans ces veines
Le flux du sang des morts ravivant les fontaines
Certains flanchent en chemin, la route se referme sur eux
Maquillés d'herbe et de nuit, ils rêvent encore
Et le rêve les préserve, ils ne sont ni vivant ni mort,
Ils sont de l'ombre qui pallie
Car hors du convoi, il n'y a plus d'espoir à perdre
Plus de regards à capturer, d'alvéoles baignées de lumières
Hors du convoi, le temps est un billet froissé
Une banque aux avoirs gelés, un périple de sédentaire
Et la maintenant tu les vois, comme un fleuve naissant au grand jour
Et tu te glisses dans le convoi, effrayé de mourir d'amour
Et tu te glisses dans le convoi, dans le fleuve qui emporte tout
Une route s'ouvre devant toi, qui se fermera derrière nous.