Danser Testo

Testo Danser

Au premier temps,
Ces rêves d'enfants
On avance hésitant
Un peu bancal
Parce qu'on veut avoir l'air,
Renifler cette terre
Où chaque objet vous ouvre les portes
D'un nouvel univers

Au deuxième temps
L'ivresse
Ces nuits dans l'alcool ou j'ai
Baigné ma jeunesse
Un plongeon dans les eaux troubles
Pour y rompre la laisse
Qui relie aux mensonges
Du premier temps,
Des histoires pour enfant
Qu'on veut foutre en l'air
Parce qu'on veut avoir l'air,
La gueule enfarinée
De ces nuits à errer
A boire, à rêver
A ne pas jeter l'éponge,
Tutoyer les dieux
Assis sur le trône du binaire
Jouant dans l'osmose
La rage au ventre
Et dans l'attente
De monter les marches triomphantes,
D'être en haut de l'affiche
On s'voyait déjà
Mais voilà
On a
Trop joué sur les binaires
Rêvé en l'air
Voir l'univers
L'unique verre de vin en trop
Et le sang vous repousse
Six pieds sous terre
Enterre les rêves d'enfant
Le bien le mal
Oublié le troisième temps
Faire le funambule
A un prix :
La chute
Crier dans un micro
Avec la rage et les crocs
Et le rythme à deux temps
S'est écroulé
Comme un château de cartes
Ne plus rien contrôler
Tout part en vrac
Puis le rythme a deux pieds
Pour reposer ses pieds
Une avalanche d'idées
Débalées du néant
Pour oublier les temps morts
Les tant pis
Envie de faire tout valser
Et Danser

Et Danser comme des singes

Envie de faire tout valser
Comme un lion dans l'arène
Frapper des tambours sur des danses paiennes
Et Danser
Et Danser comme des singes
Et Danser comme des singes
Envie de faire tout valser
Comme un lion dans l'arène
Frapper des tambours sur des danses paiennes
Et Danser comme des singes

Au troisième temps
Le spectacle devient cruel
Au troisième acte
Quand on découvre les teneurs des ficelles
Les amis qui partent
Tomber dans l'oubli
Seul
Et derrière le rideau
C'est comme un coup de poing dans la gueule
Assise sur ses quatre pieds,
La Tour Eiffel chancelle
Devant un doigt d'ivrogne
Tendu vers le ciel
Et les rats s'entretuent
Pour grimper les barreaux de l'échelle
Les démons s'accumulent aux portillons des cervelles
Il faut hisser le pavillon, la belle
Niche au toutou
Attendant dans l'angoisse
Que ne reviennent
La croissance de l'oedème
Dans ce Paris
Les petits
Esprits
Etriqués
Comme des fruits
Confits
Confinés dans leur confort
De vieilles bières et de barbaque
Se gaussant comme des macaques
Parce qu'il faut avoir l'air
De marcher au binaire
Sur des marches militaires
Courir après le troisième temps
Qu'on attrape jamais
Handicapé près
A basculer
C'est la carotte qui nous fait marcher
Le temps qui nous cloue au comptoir comme des piliers
La mort s'avale chaque jour à petites gorgées
Pour oublier
Les temps morts
Les tant pis
Envie de faire tout valser
Frapper des tambours et Danser
Et Danser comme des singes !

Et Danser comme des singes
Envie de faire tout valser
Comme un lion dans l'arène
Frapper les tambours sur des danses paiennes
Et Danser
Et Danser comme des singes
Et Danser comme des singes
Envie de faire tout valser
Comme un lion dans l'arène
Frapper les tambours sur des danses paiennes
Et Danser
Et Danser comme des singes
Et Danser comme des singes !

Danser, Danser, Danser

Et Danser comme des singes !